Des émotions liées à un contexte parfois difficile

Nous traversons une période émotionnellement complexe à gérer, faite d’incertitudes, de doutes, de stress, de colère, de tristesse… Des émotions désagréables que nous préférerions éviter de vivre, surtout de façon répétée et prolongée.

Les émotions sont des réactions biochimiques liées à un contexte mais aussi à notre histoire personnelle. Ce sont également de merveilleux signaux intérieurs nous permettant de mieux savoir comment agir et faire face aux situations. Oui mais…

Nous avons beau le savoir, cela reste difficile à vivre. Le mental ne peut agir sur l’émotionnel et sur le corps que dans une toute petite mesure. Alors comment faire pour mieux vivre cette situation ?

Émotionnel : ce qui ne s’exprime pas s’imprime

Au travers de mes lectures et partages d’expériences, j’ai retenu une chose : ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Autrement dit, une émotion qui n’est pas exprimée (verbalement et/ou physiquement) finit par se manifester sous une forme différente et avec plus de force. Plusieurs scientifiques indiquent que certains cancers trouveraient leur origine dans des émotions refoulées dans la mesure où cela induit un stress entraînant l’affaiblissement des défenses immunitaires. Ces avis ne font pas la majorité mais devons-nous les écarter pour autant sans en tenir compte ?

Comment gérer ses émotions ?

Laisser une place aux émotions pour qu’elles s’expriment est nécessaire, approprié et même vital dans certains cas. Attention cependant à la forme qu’elles peuvent prendre car il ne s’agit pas non plus de se défouler sur les autres au prétexte de ne pas les refouler ! Comment procéder alors ?

1. Écoutez la façon dont votre corps s’exprime

S’écouter, ressentir la façon dont ces émotions nous traversent, est une étape importante. Commencez par vous poser dans un endroit calme et interrogez-vous sur la façon dont votre corps traduit physiquement cette émotion : par une oppression de la poitrine, par un nœud au ventre, par des sueurs froides, par des migraines à répétition… ? En vous focalisant sur la façon dont votre corps traduit cet état émotionnel, vous avez une première prise de recul qui vous permettra de calmer en partie ce que vous ressentez émotionnellement.

Si le contexte ne vous permet pas de vous isoler pour vous écouter émotionnellement, passez un accord avec vous-même : planifiez le moment où vous serez en mesure de vous consacrer ce temps (ex : je prendrai le temps de m’écouter ce soir au moment de me coucher) et demandez à votre inconscient de vous permettre de poursuivre ce que vous avez à faire en attendant. Vous devriez ressentir un allègement émotionnel suffisant pour faire face à la situation. Par contre, soyez fidèle à votre engagement de vous écouter sinon la recette ne fonctionnera qu’une seule fois…

2. Écoutez vos besoins immédiats

Écoutez ensuite vos besoins tels qu’ils vous parviennent spontanément : envie de pleurer, de frapper, de vous isoler, de hurler, de grignoter… Tout en faisant preuve de respect et bienveillance envers vous-même et envers autrui, je vous invite à répondre à ces besoins pendant un, deux ou trois jours. Lâchez-prise sur ce que vous vivez émotionnellement pour que cela puisse effectivement s’exprimer en conscience et sans culpabilité. Une fois passé l’échéance que vous vous êtes fixée, reprenez ensuite un moment pour voir la façon dont votre corps réagit désormais. Vous devriez ressentir physiquement d’autres choses dès lors que les émotions ont évolué. Soyez de nouveau à l’écoute des besoins qui apparaissent et regardez comment vous pouvez y répondre toujours avec respect et bienveillance.

3. Trouvez un juste équilibre émotionnel

Si l’émotion est temporaire et à vocation à le rester (comme c’est le cas la majeure partie du temps où vous les prenez en considération), demandez-vous ce que vous avez à gagner à rester dans cet état et comparez-le avec ce que vous avez à y perdre. Voyez la situation, non comme un juge, mais comme quelqu’un qui cherche le meilleur pour vous-même.

Le temps d’écoute intérieur est nécessaire mais devient inapproprié quand il dure trop longtemps sans qu’il y ait d’évolution. Vous pourriez en effet très facilement rester enfermé dans votre émotion du moment. Les neurosciences nous apprennent qu’une émotion ressentie très longtemps peut finir par devenir une sorte d’addiction émotionnelle qui vous pousse parfois à créer des situations pour pouvoir nourrir cette dépendance. Certaines personnes cherchent ainsi des raisons (souvent inconscientes) de se mettre en colère ou d’être triste… C’est pourquoi, quand une émotion persiste, demandez à voir à un professionnel de la relation d’aide pour en parler avec lui.

Je vous invite à partager et à commenter.

Comme l’évoque Doc Childre, la vitesse de déplacement de nos émotions est supérieure à celle de nos pensées, ce qui fait que nous ne pouvons pas les contrôler, mais au moins les observer et les accueillir pour les vivre autrement.

Stéphane Drouet – L’intelligence quantique du cœur

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