Comment réagir face à une remarque désagréable (ou pas) ?

Vous sentez-vous obligé de répondre quand quelqu’un vous fait une remarque désagréable concernant un de vos comportements ? Avez-vous toujours besoin d’expliquer pourquoi vous avez fait ce choix ou obtenu ce résultat ? Est-ce que votre entourage vous demande régulièrement d’arrêter de vous justifier ?

Si c’est votre cas, sachez qu’à chaque instant, chacun de nous fait ce qui lui semble approprié compte tenu de son histoire, de ses croyances, du contexte, de ses capacités, de ses blessures psychologiques… Quelqu’un qui se justifie a généralement des difficultés à s’affirmer. Et pourtant, parfois, il suffit de peu de choses pour inverser la tendance et retrouver un peu de confiance en soi.

« Se justifier, c’est avoir quelque chose à se reprocher », dans l’inconscient collectif

  •  Est-ce vraiment votre cas ? Considérez-vous que vous avez mal agi et que cela mérite une explication ? Êtes-vous sûr d’ailleurs que votre interlocuteur a réellement envie d’entendre vos raisons ? Partez donc du principe qu’un éclaircissement n’est approprié que s’il vous est demandé. Forcez-vous à expérimentez le silence et passez à autre chose.

Retournez la situation à votre avantage en laissant l’autre se justifier

  • Lorsque vous n’avez pas envie de répondre à la remarque que l’autre vous adresse, vous pouvez également lui retourner la question « Et alors ? » sur un ton neutre. Ces deux petits mots ont le grand avantage de retourner la demande de justification. Vous laissez ainsi l’autre se justifier et vous pourrez adaptez au besoin vos réponses à son argumentaire.

Quand votre opinion diffère, n’alimentez pas le conflit

  • Vous n’avez pas envie de rentrer dans le débat qui semble s’annoncer ? Vous pouvez couper court en disant « C’est UN point de vue ! » (attention à ne pas dire « c’est ton point de vue » qui serait perçu à juste titre comme une agression). Cela sous-entendra que votre opinion diffère et quelle a autant de valeur que la sienne même si vous ne l’exposez pas dans l’immédiat. Généralement, cette solution est idéale avec des personnes dont vous savez qu’ils n’écouteront aucun de vos propos, quels qu’ils soient !

Identifiez les peurs et besoins de vos interlocuteurs

  • Face au reproche concernant l’un de vos comportements, vous pouvez aussi faire preuve de curiosité en demandant « En quoi est-ce un problème pour toi ? » (si j’arrive en retard, si je ne range pas mon bureau, si je ne veux pas aller au cinéma ce soir…). La personne en face de vous pourra exprimer ses propres besoins et vous pourrez sans doute trouver le compromis qui satisfera chacun !

Reconnaissez vos responsabilités (ni plus, ni moins)

  • Ne cherchez pas d’excuses quand vous êtes en tort. Acceptez cet état de fait et faites ensuite ce qu’il faut pour y remédier. Vous pouvez reconnaître simplement les faits avec des phrases comme : « oui, c’est exact » ; « Effectivement, je n’aurai pas dû faire ça » ; « C’est noté » sans plus d’informations. Et pour apaiser un tiers énervé, faites votre mea culpa (« je suis désolé(e) si je vous ai mis(e) dans l’embarras »…) et indiquez-lui ce que vous allez faire pour corriger le tir.

Tout s’explique, et rien ne se justifie.
Henry Becque – Pensées (1837-1899)

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