Vous avez une mémoire de poisson (comme celle de Dory !) ? Oui, mais laquelle !!!

La mémoire fonctionne de manière consciente ou inconsciente. Consciente lorsque nous devons produire un effort pour conserver une information et la restituer plus tard. Inconsciente quand la mémorisation se produit de manière involontaire. Il existe cinq types de mémoire qui sont inter-connectés :

  • La mémoire de travail : c’est elle qui nous permet de nous souvenir quelques secondes des informations nécessaires pour réaliser une tâche. Elle fonctionne de façon volontaire. Elle concerne aussi bien les éléments verbaux entendus ou lus que des images mentales ou spatiales. Vous en avez besoin pour comprendre le sens d’une phrase, mémoriser un numéro de téléphone, additionner des nombres, répéter ce que l’on vient de vous dire… Autre information capitale, nous n’arrivons à retenir que 7 informations (+/- 2) dans ce laps de temps. Et comme au-delà de deux secondes, les données s’effacent, nous devons les répétons en boucle pour les conserver en mémoire.
  • La mémoire épisodique : elle concerne les évènements que nous avons vécus et qui nous ont marqué ainsi que leur contexte (les attentats du 11 septembre 2001, la montre que votre grand-père vous a offert pour vos 10 ans…). Les souvenirs créés sont automatiques même si cela nécessite une réflexion consciente pour les faire ressurgir. Cette mémoire participe à notre identité en nous permettant de construire notre histoire personnelle.
  • La mémoire sémantique : elle trie, structure et classe les informations selon différentes catégories (les chats font partie de la catégorie mammifère, la semaine compte sept jours, Paris se situe en France…). C’est la mémoire du savoir et de la culture.
  • La mémoire perspective : elle est liée à nos perceptions (la vue principalement) et permet de nous rappeler des visages, des lieux, des formes, des couleurs, des odeurs, des bruits…
  • La mémoire procédurale : elle sert dans les apprentissages et les automatismes associés (faire du vélo, écrire…). Elle nous évite de refaire les mêmes expériences en validant des « acquis » qui deviennent des automatismes. Elle permet aussi de faire des analogies entre deux situations presque similaires (ouvrir une porte avec une poignée ronde ou avec une clenche).

Pensez à entretenir chacune d’elles !

La mémoire, ce passé au présent.
François Chalais