La mort synonyme d’angoisse

Parmi toutes les peurs que nous pouvons connaître, il en est une qui nous poursuit longuement, voire même toute notre vie : la peur de la mort. Pour beaucoup, cette variable inconnue, à la fois dans la forme qu’elle va prendre et dans la date à laquelle elle va survenir, est quelque chose de tellement anxiogène que nous préférons ne pas y penser… Pourtant la mort est inscrite dans notre vie dès que nous naissons. Alors pourquoi vouloir la nier, faire comme si cela n’allait jamais nous arriver ? Que redoutons-nous à ce point ?

Êtes-vous prêt à mourir demain ?

La question est loin d’être anodine. En effet, la plupart d’entre nous pensons que la mort ce n’est pas pour tout de suite et que nous avons le temps… Oui, mais combien de temps ? Regardez autour de vous et interrogez-vous : combien de personnes moins âgées que vous (proches ou dont on vous a relaté l’histoire) ont connues la mort ? Connaissez-vous des parents qui ont perdu leurs enfants (dans un accident, dans la maladie, dans une fausse couche…) ? Qui pourriez-vous citer qui n’a pas pu vivre pleinement sa retraite car décédé juste avant ou juste après ? Et d’après vous, combien vous reste-t-il de temps à vivre ? Êtes-vous prêts à l’idée de mourir dans les prochaines heures ? Ceux qui ont vécu la mort de près n’en ont plus peur car ils s’y sont préparés.

Le paradoxe de la mort

Le fait de ne pas connaître le moment de notre mort (entre maintenant et votre anniversaire des 130 ans – soyons large !) est à la fois ce qui nous fait le plus peur mais aussi ce qui nous permet de vivre le plus intensément ! Imaginez un instant que vous soyez immortel. Qu’est-ce qui vous motiverait après plus de 10000 ans ? Vous auriez (on peut le supposer) tout expérimenter, tout vu, tout lu. Vous auriez fait le tour de cette planète, voire même un tour dans l’espace… Que vous resterait-il encore à faire ? Et pourquoi le faire si vous avez tout le temps pour ça ?

Être conscient de ses choix

Ce délai court (moins de 100 ans dans une grande majorité des cas) vous impose de faire des choix : lire tel livre plutôt qu’un autre, aller voire untel ou prendre soin de soi, partir en voyage ou s’occuper de sa maison, faire un enfant ou gérer sa carrière… Accepter l’idée de la mort, c’est donc être conscient que chaque décision comporte des conséquences, que chaque option limite ou augmente les suivantes… et que chaque instant est précieux. C’est donc apprendre à identifier ce qui est vraiment important pour soi et ce que l’on veut vivre dans cette vie qui est la nôtre pour être sûr de ne pas avoir de regrets.

Mourir pour revivre

Quelle que soit vos croyances sur le fait qu’il y ait une vie ou non après votre décès, vous devez accepter l’idée que cela va se produire et vous pourrez ainsi oser réaliser ce qui vous tient à cœur. Posez-vous alors les questions suivantes : que dois-je avoir accompli avant ma mort pour me sentir serein ? Quelles sont les 3 à 5 choses les plus importantes que je veux avoir réalisé si je devais mourir dans un mois, dans une semaine, dans un jour, dans une heure ? Vous serez peut-être surpris de constater que la seule chose que vous ayez réellement besoin de faire pour accepter l’idée de mourir dans la prochaine seconde, c’est simplement de dire à ceux que vous aimez que vous les aimez et de profiter de chaque instant…

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Ne sais-tu pas que la source de toutes les misères de l’homme, ce n’est pas la mort, mais la crainte de la mort ?

Epictète – Extrait des Entretiens

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