Interview d’Anne MOTTET, naturopathe

Ce que vous allez découvrir dans cette vidéo :
1) Pourquoi le sucre rend-il dépendant ? (0’49)
2) Jusqu’où peut s’installer la dépendance ? (4’26)
3) Les effets de l’aspartame (5’52)
4) Conseils pour sortir de la dépendance (6’18)

Interview d’Anne Mottet, naturopathe (www.annemanaturo.fr) par Sophie Herrault – coach en motivation et intelligence émotionnelle (www.sophieherrault.fr) et romancière (www.livre.sophieherrault.fr)
En partenariat avec TV sur Erdre

Sa démarche : cultiver et renforcer votre équilibre par des moyens naturels.


Pourquoi le sucre rend-il dépendant ?

Sophie Herrault : Bonjour à tous ! J’ai encore une fois l’immense plaisir d’interviewer Anne Mottet qui est naturopathe. Bonjour Anne.

Anne Mottet : Bonjour Sophie.

Sophie Herrault : Anne, je t’ai déjà interviewée sur « l’alimentation équilibrée » ou comment mettre en place une alimentation un petit peu plus équilibrée dans son quotidien et sur « l’alimentation et performance ». La thématique d’aujourd’hui va porter sur le sucre et ses dépendances. Anne, est ce que tu peux nous expliquer ce qui fait que le sucre crée de la dépendance ?

Anne Mottet : Le sucre est un peu comme une forme de drogue. On va expliquer le métabolisme du cercle vicieux ou « cercle infernal du sucre ». Tu as un malaise, tu es à plat, tu as besoin de sucre donc tu vas prendre du café, du sucre, du tabac, du chocolat par exemple. Qu’est-ce que ça provoque ? Quand tu as du sucre qui arrive dans ton sang, ça donne un peu d’euphorie, du tonus qui revient, un retour du bien-être et tu te dis « Chouette, tant mieux ! ». Sauf que derrière, tu as ton petit pancréas qui dit « Hey ! Il y a trop de sucre dans le sang, donc je peux avoir un peu d’insuline ? » Il va y avoir un pic d’insuline, une espèce d’hypoglycémie derrière, avec le sucre qui va se trouver dans le sang et tu te retrouves à faire un malaise et c’est un cercle vicieux qui s’installe.

Sophie Herrault : Donc finalement on en manquait, on en donne mais pour le coup il y en a trop et donc le corps crée ce qu’il faut pour le faire redescendre mais souvent c’est de trop et on se retrouve en manque à nouveau !

Anne Mottet : Pourquoi… parce que les sucres qu’on a mangés (« une barre de mars et ça repart ») c’est une catastrophe ! C’est un sucre qui va libérer son glucose directement dans le sang. Donc tu n’as pas le temps de dire ouf car ça ne prend pas du temps à distiller pour permettre que ton corps le gère au quotidien de façon souple. Le sucre, c’est un carburant. Le seul moment où on n’a pas besoin de la clé insuline pour s’en servir, c’est quand on fait du sport. Il va directement dans les muscles comme aliment donc tout va bien. Mais quand tu ne fais pas de sport et que tu manges du sucre, ton pancréas il faut qu’il régule avec l’insuline. Sauf qu’à force d’épuiser son pancréas avec l’insuline, cette dépendance est à un stade où ça fait le lit du diabète. Donc on va essayer de faire en sorte que les sucres qu’on mange soit des sucres qui diffusent doucement dans le sang et non pas qu’ils soient des sucres rapides. Il y a plusieurs mots : on parle de sucre à index glycémique bas, j’irai même dire de façon plus pointue à charge glycémique basse. Donc ça veut dire que ça ne monte pas l’insuline très haut donc tu n’as pas d’hypoglycémie réactionnelle derrière. Et tu as une libération de ton énergie dans ton corps qui est régulière. Je vais faire un exemple. Si tu manges des céréales et des légumineuses associées par exemple, ça fait une énergie qui va se diffuser dans le sang lentement donc ton corps va avoir du carburant longuement, tu n’auras pas de pics d’insuline et d’hypoglycémie derrière. Si tu manges une barre de Mars, ton pancréas (que soit une barre de Mars ou une tartine de Nutella ou tous les gâteaux industriels qu’on file à nos mômes par exemple au goûter) ça pose un petit problème au pancréas et du coup ça entraîne cette dépendance. Quand je suis fatiguée, je prends du sucre, je me rends compte que ça va. Qu’est-ce que je fais ? Je reprends du sucre ! Et c’est un cercle vicieux. Non seulement on a les risques de diabète à long terme mais en même temps on perturbe son comportement, on perturbe le métabolisme qu’on a, on perturbe sa forme.

Jusqu’où peut s’installer la dépendance ?

Sophie Herrault : La dépendance, jusqu’à quel point elle peut vraiment s’installer ? Quand est-ce que ça commence et jusqu’où ça peut aller ?

Anne Mottet : Ça peut commencer très jeune, ça dépend des habitudes alimentaires que nous donnent nos parents. Les mômes qui mangent des bonbons ou des choses comme ça, c’est une catastrophe ! Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas en avoir une fois de temps en temps, il faut limiter les doses et quand tu as du sucre qui arrive en grosse quantité, idéalement il faut que tu aies des fibres ou des choses qui vont faire du ballast. Tu peux très bien manger un gâteau mais idéalement, il faudrait que tu manges des légumes en même temps. Donc l’idée ça va être de faire en sorte que ton alimentation ne soit pas sur-sucrée. Ça n’empêche pas de manger des gâteaux mais il faut faire en sorte qu’à côté il y ait des choses qui compensent pour que la libération du sucre dans ton corps soit plus lente. Et après, quand on parle de dépendance, c’est qu’on devient addict à cette sensation d’euphorie et c’est là où il y a besoin de faire une forme de sevrage. Ça prend trois semaines, voire un mois, et ce n’est pas toujours très simple (des maux de tête et des petits phénomènes physiques de sevrage comme le tabac ou n’importe quelle drogue). Il faut se faire accompagner et ça c’est bien.

Les effets de l’aspartame

Sophie Herrault : Et les petites sucrettes où il n’y a pas de sucre et qui ont quand même un pouvoir sucrant ?

Anne Motte : En fait, son pouvoir sucrant donne un message dévié au cerveau qui est un leurre, donc c’est comme si tu mangeais du sucre au final. On s’en rend compte avec du recul.

Sophie Herrault : Le cerveau considère donc que c’est comme s’il avait du sucre et il garde cette dépendance au goût du sucre.

Anne Mottet : Absolument.

Conseils pour sortir de la dépendance

Sophie Herrault : Si tu avais quelques conseils simples pour justement arriver à sortir de cette dépendance du sucre, tu conseillerais quoi ?

Anne Mottet : De penser à manger des céréales semi complètes ou complètes.

Sophie Herrault : Semi completes, c’est-à-dire ?

Anne Mottet : Pas du pain blanc (par exemple la baguette). Si c’est une tradition une fois de temps en temps avec du beurre et de la confiture pour le côté frais et plaisant, oui mais pas tous les jours. C’est de ne pas manger du Nutella mais c’est plutôt un carré de chocolat avec un bout de pain (chocolat noir à 70% de cacao) et faire en sorte que chaque fois que tu as des féculents dans ton assiette, tu as aussi des fruits et légumes avec. Pas manger du sucre rajouté. Le sucre contenu dans les fruits est suffisant par exemple.

Sophie Herrault : Moi je me souviens d’une expérience quand j’étais étudiante. Si ça peut aider certains d’entre vous, profitez-en ! A l’époque j’aimais bien le thé (je n’étais pas dépendante au café mais j’aimais bien le thé !) et je me souviens que je mettais trois morceaux de sucre dedans (dans l’équivalent d’un bol). Et je m’étais fait cette remarque que c’était trop. Donc pour sortir de ça, je m’étais dit que j’allais tester l’expérience et que je n’en mettrais que deux. Donc j’ai fait ça un certain temps, puis à un moment donné quand je me suis habituée à n’en mettre que deux, j’en ai enlevé encore un, puis après j’ai arrêté. Et finalement la transition a été plus facile que « j’arrête du jour au lendemain », ça très souvent, c’est difficile, mais voilà petit à petit j’ai réduit et j’ai laissé mon corps s’adapter…

Anne Mottet : C’est une démarche très intelligente, c’est la logique à suivre de toute façon, en étant très progressif. Tu vas établir des paliers si tu veux que ton corps soit capable d’encaisser.

Sophie Herrault : Les gens qui voudraient en savoir plus et qui voudraient te trouver, comment ils peuvent faire ?

Anne Motte : Ils peuvent me trouver dans mes cabinets où je suis installée (à Nort-sur-Erdre ou à Sucé-sur-Erdre) et sinon regarder sur mon site www.annemanaturo.fr.

Sophie Herrault : Anne intervient au nord de Nantes. Donc si vous souhaitez pouvoir profiter de ses bons conseils, je vous invite vivement à prendre contact avec elle. Comme je vous l’ai dit au début de l’interview, si vous n’avez pas vu les deux précédentes interviews sur l’équilibre alimentaire et la performance, je vous invite aussi à aller les regarder, c’est vraiment plein de bons conseils. Je vous dis à très bientôt pour une prochaine interview ! Bye.

Tout savoir sur Anne Mottet

Site internet : www.annemanaturo.fr

Facebook : Anne Mottet

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