Pourquoi l’apprentissage est un processus vital pour nous adapter
Le monde est en constante évolution et il nous oblige à nous adapter sans cesse, et ce de plus en plus vite et ce quel que soit notre âge. Ce qui fonctionnait hier est remis en question aujourd’hui. Nos anciens schémas de pensées deviennent rapidement obsolètes et les résultats de nos actions finissent par trouver leurs limites. Nous devons faire plus avec moins, trouver des compromis avec les autres générations qui bousculent nos habitudes, accepter de nouvelles contraintes (sanitaires, règlementaires, liées à l’âge…).
Pour faire émerger de nouvelles solutions, il faut donc modifier ce que nous savons et ce que nous savons faire en nous appuyant sur nos savoirs être. Seul l’apprentissage, théorique et / ou pratique, nous permet d’évoluer et d’obtenir des résultats différents dans nos différents domaines de vie (personnel, professionnel, familial, sportif…).
Définitions
Selon https://fr.wiktionary.org/wiki/apprentissage, c’est la première leçon, les premiers essais qu’on fait d’une chose pour y devenir habile.
On appelle apprentissage le processus d’acquisition de connaissances, d’habilités, de valeurs et d’attitudes, possibilité au moyen de l’étude, de l’enseignement ou de l’expérience.
Dictionnaire des définitions
Différentes formes d’apprentissage
Il existe de nombreuses formes d’apprentissages :
- Réceptif (passif) : quand vous êtes capable de comprendre et de reproduire quelque chose sans pour autant avoir réellement appris (cas de nombreux élèves).
- L’apprentissage par la découverte lorsque la curiosité est le moteur pour chercher, découvrir l’information et comprendre la relation entre plusieurs concepts.
- Répétitif : permet de mémoriser sans forcément chercher à donner du sens ou à faire des relations avec d’autres connaissances. Il s’agit là de renforcer des acquis comme on muscle son corps.
- Significatif : donne du sens et de la cohérence aux nouvelles connaissances en faisant des mises en relation avec l’existant et en organisant les données recensées.
- Implicite / explicite : selon que l’apprentissage se fait en conscience ou non. L’imitation est souvent une forme implicite qui commence dès notre plus jeune âge. Lorsque l’attention est demandée, il s’agit plus généralement d’explicite.
- Coopératif / collaboratif : quand le groupe joue un rôle dans les processus d’acquisition. Coopératif quand chacun apprend en favorisant le travail collectif ; collaboratif quand la mise en commun des connaissances permet d’en acquérir de nouvelles.
- Associatif : quand la réponse donnée est liée à un stimulus (comme les chiens de Pavlov qui salivent lorsqu’on fait tinter une cloche).
- Par habitude ou sensibilisation : on s’adapte face à un stimulus qui va être intégré comme étant quelque chose de normal (habitude) ou au contraire on sur-réagit de plus en plus (sensibilisation). C’est le cas avec des bruits extérieurs (on s’habitue au ronronnement du frigo mais pas au bzzz du moustique).
- Par observation ou imitation : en reproduisant les gestes et/ou paroles d’un modèle.
- Émotionnel : les émotions sont un facteur clé indispensable pour retenir l’information et apporter une réponse adaptée au contexte. Parfois les situations de stress et de peur répétitives peuvent entraîner une mauvaise réponse liée à une mauvaise interprétation (ce qui était vrai hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui).
- Expérimental : par le biais d’essais-erreurs, une réponse va prendre forme en fonction de la réaction de l’environnement.
- Mémoristique : en faisant appel à des données déjà enregistrées (par exemple, pour se souvenir d’un numéro de téléphone ou de code en associant les chiffres à des éléments connus et qu’il est facile de retrouver).
- Métacognitive : quand l’apprentissage se base sur la compréhension de nos stratégies pour apprendre.
Les filtres perceptifs de l’apprentissage
Le VAKOG
Selon la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), chacun de nous filtre les informations qu’il capte de son environnement en fonction de son canal sensoriel privilégié appelé VAKOG : Visuel (V), Auditif (A), Kinesthésique (K), Olfactif (O) ou Gustatif (G). Par exemple, pour mémoriser un numéro de téléphone ou le nom d’une personne, certains auront juste besoin de l’entendre (A), d’autres de le visualiser (V) ou de ressentir l’information physiquement ou via un dialogue intérieur (K)… Les statistiques semblent mettre en évidence que 50% des personnes ont un profil dominant visuel, 30% seraient des auditifs et 20% kinesthésiques.
Lorsqu’on veut augmenter la capacité de mémorisation de l’information pour ensuite la transformer en apprentissage, il est important de prendre en considération le canal sensoriel privilégié de la personne concernée. Parfois, on force les enfants à écrire des mots pour les mémoriser (K), alors qu’ils peuvent être plus réceptif et apprendre plus facilement si vous leur demandez de vous les épeler à voix haute (A)…
L’importance du nombre de sens impliqués
Dans le même esprit, Edgar Dale, professeur et chercheur américain en éducation, explique dans son livre « Audio-visual methods in teaching », édité en 1946, qu’aucun sens n’est plus performant qu’un autre.
Par contre, selon Johanne Rocheleau, docteure en science de l’éducation, la multiplicité des sens impliqués dans le processus d’apprentissage crée plus de connexions neuronales dans le cerveau et donc une plus grande possibilité d’intégration. C’est ainsi que le fait de voir ET entendre a plus d’impact que de simplement voir OU entendre.
Quoi qu’il en soit, quelles que soient les études et statistiques menées, tout le monde s’accorde à dire que le meilleur apprentissage est celui où nous sommes actifs, c’est-à-dire lorsque nous sommes capables de restituer (dire) et/ou d’appliquer (faire).
Si je dois apprendre à voler, je vais plutôt modéliser un aigle qu’un dindon.
David Lefrançois
Et vous, que faites-vous pour apprendre ? Je vous invite à commenter et partager.
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