La différence entre entendre et écouter

Il faut commencer par bien distinguer les termes entendre et écouter. Entendre ne nécessite pas forcément d’attention : j’entends les bruits de la rue, j’entends ma voisine chanter. C’est simplement le sens de l’audition qui fonctionne. Par contre, écouter est un acte qui implique la volonté. Il engage l’attention de celui qui décide d’écouter : j’écoute les informations à la radio, j’écoute ma voisine qui chante en essayant de reconnaître l’air qu’elle fredonne.

L’écoute est une activité qui demande des d’efforts. Souvent, celui qui écoute n’est pas concentré sur les paroles de l’autre, mais sur ce qu’il pourrait bien lui répondre quand viendra son tour de parler (s’il attend son tour !). Ainsi, il n’écoute plus vraiment son interlocuteur. Il se perd dans ses propres pensées.

Écouter, c’est à la fois entendre et comprendre.

Qu’est-ce que l’écoute active ?

L’écoute active est un concept développé à partir des travaux du psychologue américain Carl Rogers. Elle constitue la forme optimale d’écoute où l’interlocuteur entend avec bienveillance ce qui lui est communiqué. C’est la raison pour laquelle on la nomme aussi écoute bienveillante. Elle consiste à mettre en mots les émotions et sentiments exprimés de manière tacite ou implicite par l’interlocuteur. L’écoute active n’est pas seulement la perception des besoins mais d’abord un comportement à adapter. On parle alors de l’empathie, qui permet de se comporter d’une manière à ressentir les sentiments de l’autre sans être impacté par ces derniers.

La personne qui pratique l’écoute active doit s’adapter à son interlocuteur. L’objectif est d’obtenir une interaction parfaite entre la personne qui émet des informations et la personne qui les reçoit, sans jugement, sans préjugé et avec une prise de recul suffisante pour permettre à chacun de comprendre et d’agir en limitant les freins à la communication.

Dans la pratique, il s’agit d’écouter sans interrompre, de reformuler et de confirmer ce qu’on a entendu. Ceci permet à l’individu que l’on a face à soi d’avoir l’impression d’être écouté, entendu et surtout de provoquer un début de réaction ou une action.

L’écoute consiste à recevoir un message et le comprendre. L’écoute devient active lorsque la personne qui la pratique participe activement à la compréhension du message. Elle démontre de l’intérêt et de la curiosité, demande des explications ; elle ne juge pas et elle n’interprète pas les paroles de son interlocuteur.

L’écoute active, c’est à la fois écouter et interagir.

Comment être en écoute active ?

L’écoute active est un comportement que vous pouvez mettre en œuvre de différentes manières.

Ayez une attitude bienveillante

  • Adoptez une attitude physique de disponibilité : un regard attentif, la ponctuation non verbale (hochement de tête), adaptez-vous à l’attitude de votre interlocuteur.
  • Témoignez de l’empathie.
  • Soyez centré sur l’autre.

Encouragez l’interlocuteur à parler

  • Questionnez-le avec des questions ouvertes.
  • Incitez-le à expliciter sa pensée lorsqu’elle est imprécise ou trop générale.
  • Donnez-lui de nombreux signes visuels et verbaux d’intérêt.
  • Laissez-le prendre son temps pour répondre, en pratiquant des silences.
  • Reformulez ses propose avec ses propres termes, puis les vôtres.

Restez neutre et respectueux de ses idées

  • Laissez-le s’exprimer sans l’interrompre.
  • Excluez vos propres idées préconçues et toute tentative d’interprétation.

Écouter avec attention et bienveillance ne signifie pas obligatoirement être d’accord avec son interlocuteur, mais plutôt permettre un temps d’échange authentique et en conscience.

Je vous invite à commenter et partager.

Celui qui sait écouter deviendra celui qu’on écoute.

Vizir Ptahhotep

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