Comment gérer ses priorités ?

Interview de Michel Brochu, dirigeant de l’atelier Isac (Menuiserie et construction bois)

Ce que vous allez découvrir dans cette vidéo :

Comment la renonciation permet-elle le choix ? (0’51)
4 conseils pour gérer ses priorités (1’36)

Interview de Michel Brochu, dirigeant de l’atelier Isac, société de menuiserie et construction bois, (www.atelier-isac.fr) par Sophie Herrault – coach en motivation et intelligence émotionnelle et romancière (www.livre.sophieherrault.fr) En partenariat avec TV sur Erdre

Sa démarche : Construire un monde plus humain et plus respectueux

Comment la renonciation permet-elle le choix ?

Sophie Herrault : Bonjour à tous ! Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir d’interviewer Michel Brochu. Bonjour Michel !

Michel Brochu : Bonjour Sophie.

Sophie Herrault : Michel est dirigeant de l’atelier Isac qui est une menuiserie d’une vingtaine de personnes. Le thème d’aujourd’hui c’est la gestion des priorités. Je me souviens que quand on avait parlé de la gestion du temps et des priorités, tu disais « choisir c’est renoncer ». Est-ce que tu peux développer un peu plus, même si je pense que ça parle à certains d’entre vous. Dans ton cas, ça veut dire quoi finalement ?

Michel Brochu : C’est important, enfin en tout cas pour moi, pour gérer mon emploi du temps. L’important, c’est que je suis en permanence en train de faire des choix. Et renoncer c’est aussi savoir dire non. J’ai plein de sollicitations et donc je n’ai pas de problème pour dire non à partir du moment où j’ai organisé mon emploi du temps avec une hiérarchie. Je sais comment c’est organisé et je sais quand je renonce à quelque chose pourquoi je le fais. Je n’ai pas de problème à le dire en fait.

4 conseils pour gérer ses priorités

1. Apprenez à dire non !

Sophie Herrault : Justement, si tu avais trois ou quatre conseils pour apprendre à gérer ses priorités, pour ceux qui ont un petit peu de mal (même moi, je suis concernée aussi ne vous en faites pas !), tu leur dirais quoi, tu leur conseillerais quoi ? A priori donc, il y a ce que tu viens de dire, c’est à dire apprendre à dire non…

Michel Brochu : Apprendre à dire non, ça c’est très important.

Sophie Herrault : Alors comment on peut apprendre à dire non parce qu’il y en a pour qui ce n’est pas si évident que ça. Qu’est-ce qui fait que tu vas savoir dire non ?

Michel Brochu : Je pense qu’il faut déjà avoir des objectifs, avoir une vision de ce qu’on veut faire, autant dans sa vie privée, dans sa vie de famille, dans sa vie personnelle, dans sa vie professionnelle et puis après dans tout ce qu’il y a autour. Donc c’est quoi mes priorités en fait ? Si je connais mes priorités, c’est plus facile de faire des choix et des choix qui me correspondent du coup. L’objectif, c’est aussi de se faire plaisir dans tout ça. Donc ça veut dire que je fais des choix par rapport à des choses qui me font plaisir et je n’ai pas après de de remords ou de regrets d’avoir dit « je ne suis pas aller là », ou « je n’ai pas fait ceci » ou « j’ai refusé untel et je n’aurais pas dû » … Non, c’est structuré et donc j’ai généré une hiérarchie des choses. Je fais un choix en connaissance de cause puisque du coup comme j’expliquais tout à l’heure je connais mes objectifs ou ma vision donc je sais que ça c’est important pour moi. Je choisis et derrière j’y vais. C’est-à-dire qu’une fois que j’ai choisi, je fonce, parce que je ne regarde pas derrière, je regarde devant. Le choix, il est fait, et donc si j’ai fait ce choix-là, c’est que c’est bon pour moi et que je peux avancer. J’y vais, je dirais pleinement. Je m’investis pleinement dans le choix que j’ai fait.

Sophie Herrault : Donc là, si je devais reprendre ce que tu as dit, en fait, je dis non à partir du moment où ça ne rentre pas dans la vision, les objectifs que je me suis définis, qui sont vraiment des choses que je veux mettre en place dans ma vie et dans celle de dans l’entreprise… C’est bien ça ?

2. Écoutez vos ressentis intérieurs

Michel Brochu : C’est bien ça. Mais je fonctionne aussi avec le ressenti. C’est-à-dire que j’écoute aussi mon ressenti intérieur. Et donc parfois j’ai des sollicitations, mais ça ne m’inspire pas, je ne suis pas enthousiasme à l’idée d’y aller ou de le faire, donc je le dis, je dis non. Si je ne le sens pas c’est…

Sophie Herrault : C’est que ce n’est pas anodin.

Michel Brochu : Je pense que je peux faire autre chose à ce moment-là de sans doute mieux pour moi.

Sophie Herrault : Ce serait donc finalement ton deuxième conseil, c’est-à-dire savoir aussi écouter ses ressentis intérieurs ?

Michel Brochu : C’est hyper important ! Donc après c’est écouter son ressenti et ça c’est un vrai guide, pour moi en tout cas, de pouvoir se dire « si j’ai cette invitation-là, est-ce que cela me procure du plaisir ou est-ce qu’au contraire ça me procure quelque chose que je pourrais dire d’agréable ou désagréable intérieurement ». Et à partir de là, c’est faire confiance aussi à son corps. Je trouve ça hyper important. Des exemples que j’ai : par exemple un soir si j’ai envie d’être en famille et je sens que ce soir c’est bien que je sois à 18h à la maison, si c’est quelque chose que je ressens, je vais m’arranger en tous les cas pour le faire. Et s’il y a une réunion et que je n’y vais pas, c’est parce que j’aurai jugé que c’était plus important d’être là que d’être dans la réunion. Et donc ça c’est bien et c’est juste. Parce que pour moi, le ressenti du corps, il est toujours juste en fait. Donc du coup, si je sais l’écouter, je ne me trompe pas et je fais confiance. Et du coup, en général, tout se passe bien, avec l’endroit où j’ai refusé, là où je suis ! Si je reprends l’exemple de tout à l’heure, si je suis avec ma famille, je passe une super soirée aussi. Et mon absence n’aura pas forcément poser de problème. Ce ne sont pas des choses, comment je dirais, « mathématiques », c’est aussi c’est pour ça qu’au début (de l’interview – voir vidéo 1 – comment distinguer l’urgent de l’important) j’ai dit c’est bien se connaître. La première question que tu m’as posée, c’est bien se connaître et bien se connaître, c’est aussi savoir qu’est ce qui est important pour moi, et c’est savoir aussi écouter son corps, son ressenti. Pour moi, ça fait partie dans tous les cas d’un ensemble. Moi, ça m’aide beaucoup à gérer tout ce que j’ai à gérer, et sereinement surtout ! Parce qu’après je peux aussi réussir à gérer les choses en étant stressé en permanence mais ce n’est pas ce que j’ai choisi dans tous les cas. Comme comportement, je préfère celui de la sérénité et ça s’obtient mais cela demande de la rigueur aussi.

3. Soyez rigoureux

Sophie Herrault : Donc ça veut dire finalement que ce serait ton troisième conseil, c’est-à-dire savoir prendre du temps pour soi, pour se ressourcer ?

Michel Brochu : Voilà ! Prendre du temps pour soi mais pour justement avoir du recul aussi sur les choses. Ça permet aussi de prendre le temps de choisir, apprendre à se connaître puisque je pense que ça ce sont des choses qu’on améliore tout au long de la vie, et puis ça demande aussi de la rigueur. C’est être rigoureux aussi dans ce que je fais. Donc j’ai des temps personnels que je m’octroie tous les jours. C’est de la rigueur. Tous les jours, je m’octroie du temps pour moi et indépendamment du planning que j’ai. Donc c’est quelque chose que j’ai mis en place il y a presque vingt ans et c’est hyper important.

4. Prenez du temps pour vous

Sophie Herrault : Donc, c’est prendre des temps comme par exemple ?

Michel Brochu : C’est prendre du temps pour soi, donc après ça peut être ça peut être faire des activités sportives, ça peut être d’avoir de la culture ou de faire des activités culturelles telles la musique ou autre chose. Moi, je fais de la méditation, je pratique des arts martiaux aussi, je fais aussi de la lecture… Donc c’est important pour moi d’avoir ces temps là parce que ce sont des temps aussi qui me permettent de me ressourcer et puis de me cultiver aussi.

Sophie Herrault : Michel, un grand merci d’avoir répondu à toutes mes questions. Je suis curieuse moi aussi sur le sujet ! Si les gens veulent en savoir un peu plus sur ton entreprise, donc l’atelier Isac, où est-ce qu’ils peuvent te retrouver ?

Michel Brochu : alors j’ai un site internet www.atelier-isac.fr et il y a aussi une page Facebook où on peut voir les réalisations.

Sophie Herrault : Je vous dis à très bientôt pour une prochaine interview. Bye !