Interview de Philippe Desportes, artisan vidéaste

Vidéo et communication (Vidéo 1) – Philippe Desportes et Sophie Herrault

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Ce que vous allez découvrir dans cette vidéo :

  1. Pourquoi privilégier la vidéo dans sa communication (0’56)
  2. Les conseils pour avoir un maximum de vues (2’03)
  3. Une anecdote sur le film Amélie Poulain (3’13)
  4. Les enjeux de la vidéo pour les entreprises (5’06)

Interview de Philippe Desportes, artisan vidéaste (www.publireporter44.fr) par Sophie Herrault – auteure, blogueuse et youtubeuse (www.livre.sophieherrault.fr). En partenariat avec TV sur Erdre

Sa démarche : Partager ses compétences avec les autres.


Présentation de Philippe Desportes

Sophie Herrault : Bonjour à tous ! Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir d’interviewer Philippe Desportes. Philippe Bonjour.

Philippe Desportes : Bonjour Sophie.

Sophie Herrault : Philippe est un artisan vidéaste et je trouve que le mot artisan lui convient bien puisqu’il fait des vidéos de qualité. Et il se trouve que tu présides également l’association TV sur Erdre avec qui je suis partenaire pour diffuser ces vidéos. Encore un grand merci pour toutes ces belles choses.

Pourquoi privilégier la vidéo dans sa communication ?

Sophie Herrault : Pourquoi privilégier la vidéo dans un contexte professionnel, qu’on soit une entreprise, un indépendant ou même un candidat qui chercherait à postuler pour un emploi et qui ferait une présentation de CV en ligne par exemple… ?

Philippe Desportes : Tout simplement parce que la vidéo actuellement, c’est le meilleur moyen pour communiquer. Tout le monde regarde et s’informe par la vidéo. Et les photos sur les sites internet, les textes, les rédactions web, ça nous intéresse mais on va aller pour avoir plus d’information sur une vidéo. Concrètement, en une minute, on va échanger à peu près 120 à 150 mots. En une minute de vidéo, on va pouvoir absorber 1200 mots. On absorbe beaucoup d’informations avec la vidéo.

Philippe Desportes : Maintenant, on parlait d’un CV vidéo par exemple. On est en plein dans un exemple concret et la personne qui va faire son CV vidéo a tout intérêt à se mettre en scène typiquement dans le lieu où il travaille. Par exemple un cuisinier pourra se faire filmer dans une cuisine professionnelle et pouvoir ainsi montrer ce dont il est capable. C’est tout de suite plus facile pour l’employeur de voir la personne en scène. De même que les vidéos pour une entreprise, mettre en scène son entreprise, cela permet de la valoriser. Valoriser tous les aspects qu’on a envie de mettre en avant.

Les conseils pour avoir un maximum de vues

Sophie Herrault : Comment on fait, à la fois sur le fond et la forme pour obtenir un maximum de vues ? Quels sont tes conseils par rapport à ça ?

Philippe Desportes : Il faut d’abord soigner la forme. Déjà avoir un cadre, ne pas vouloir faire des effets. Inutile de faire des effets, il suffit juste d’avoir un beau cadre. Avec un smartphone, on peut faire quelque chose de bien ! Un cadre où on va se cadrer soi-même en plan épaule, on a déjà un très beau cadre. On fait attention à la lumière. Ce n’est pas très compliqué, il suffit d’avoir le soleil dans le dos quand on filme. On a la lumière dans le dos, on fait un cadre épaule et on a un plan fixe. Voilà pour la forme.

Sophie Herrault : Quand on dit la lumière dans le dos, c’est pour le caméraman.

Philippe Desportes : Oui, pardon, pour le cadreur. Le cadreur a la lumière dans le dos et celui qui est face à la caméra à la lumière d’en face, dans le visage, même si ce n’est pas agréable. Au moins il a la lumière dans le visage, il est bien éclairé et c’est ça qui compte. Voilà pour la forme. Pour le fond, il faut être authentique. Il faut pouvoir parler de quelque chose qui peut devenir une anecdote, dont on puisse se souvenir par la suite.

Sophie Herrault : Qui intéresse et qui du coup donne envie d’écouter la suite… Philippe Desportes : C’est ça et des anecdotes, on en a toujours !

Une anecdote sur le film Amélie Poulain

Philippe Desportes : Il y a une anecdote sur le film d’Amélie Poulain. C’est le réalisateur qui la racontait. Il raconte qu’un jour il est revenu sur le tournage, Jean-Pierre Jeunet qui revient sur le lieu de tournage d’Amélie Poulain, qui a eu un gros succès, des millions d’entrées en France. Il retourne sur le lieu de tournage avec son producteur sur le café. Et qui est-ce qu’il croise ?

Philippe Desportes : Il croise deux japonais qui voulait prendre le café où avait eu lieu Amélie Poulain en photo. Et qu’est-ce qu’ils demandent les japonais ? Ils tendent l’appareil photo à Jean-Pierre Jeunet pour qu’ils les prennent en photo. Et ils racontent que « voilà, je les ai pris en photo mais ils ne m’ont pas pris en photo du tout parce qu’ils ne me connaissaient pas ! » Voilà une anecdote rigolote. Les gens sont passés à côté de quelque chose, mais ce n’est pas grave. Vous voyez, il y a toujours plein d’anecdotes qui vont permettre de raconter, de parler de quelque chose. Il faut dans un texte emmener une anecdote à raconter.

Sophie Herrault : Oui, une histoire à raconter.

Philippe Desportes : Oui, c’est ça, une histoire qui devienne une anecdote.

Sophie Herrault : Et quelque chose qui nous est personnel dans les deux sens du terme, à savoir qui nous concerne et en même temps qui nous tient à cœur.

Philippe Desportes : Et après, tu m’as dit pour toucher un maximum de personnes… Il faut comprendre comment cela fonctionne, comment fonctionne la vidéo. Une vidéo ce n’est pas pour donner un maximum d’informations. C’est comme un CV, il y a les informations institutionnelles, comme la lettre de présentation, mais au final, tout cela c’est pour quoi ? C’est pour donner envie de vous rencontrer, d’en savoir plus. C’est à ça que servent les réseaux sociaux. Linkedin, Facebook, Twitter, c’est pour donner envie d’en savoir plus, donner envie de vous contacter. Voilà ce que vous devez avoir à l’esprit.

Philippe Desportes : Il faut donner le meilleur de vous-même. Vous ne livrez pas tout ! Vous ne dites pas « je fais ci, je fais ça » sur une vidéo, en tout cas, vous ne dites pas tout. Vous allez uniquement donner le meilleur de vous-même. Vous allez vous présenter « je cherche un poste de cuisinier parce que j’aime la cuisine, parce que ci, parce ça… Contactez-moi ici. » Voilà ce qu’il faut faire. Donc les réseaux sociaux c’est pour donner envie d’en savoir plus.

Les enjeux de la vidéo pour les entreprises

Sophie Herrault : Pour les entreprises, la vidéo, c’est devenu un vrai enjeu ?

1. Donner envie

Philippe Desportes : C’est un véritable enjeu pour les entreprises. On le voit bien d’ailleurs. Pourquoi des gens comme Peugeot ou Renaut commandent régulièrement des vidéos ? On pourrait se dire quel est l’intérêt ? Mais c’est important d’être tout le temps présent sur la toile. Il faut être présent sur la toile, il faut être présent à la télévision, il faut être présent partout pour montrer qu’on existe. Pour montrer qu’on existe. Il faut aussi des belles vidéos. Une vidéo, un film, plus il sera beau, plus il aura une certaine classe, qu’il soit personnalisé, une certaine authenticité pour revenir à ce que tu disais tout à l’heure, une vidéo authentique, cela va donner envie. On donne envie d’en savoir plus.

Une vidéo pour un message

Philippe Desportes : Peugeot, dans chacune de leurs vidéos, ils ne détaillent pas tous les modèles qu’ils ont. C’est juste une vidéo pour un modèle. Une vidéo, une idée, un produit ou un service par vidéo. Et c’est un véritable enjeu pour les entreprises. On le voit bien maintenant, les entreprises qui fonctionnent, qui ont des millions de vues et des millions de ventes, tournent grâce aux vidéos. Et celles qui sont un peu à la traine, ce sont celles qui n’ont pas su décrocher et comprendre les enjeux des réseaux sociaux et faire de la vidéo.

Des enjeux technologiques

Philippe Desportes : C’est important, il y a des wagons de retard parce qu’il y en a qui avancent là-dessus, sur la vidéo. On voit maintenant des vidéos 3D, on voit des vidéos 360°, on peut tourner à l’intérieur de la vidéo, voilà on voit plein de choses. Donc il ne faut pas perdre ce train en marche. Et puis maintenant, on voit que de plus en plus, plus de la moitié des internautes fonctionnent sur smartphone, après c’est tablette, l’ordinateur portable c’est après ! Tout cela, même la smart TV, tout cela, c’est relégué maintenant et fonctionne avec le smartphone et la tablette.

Sophie Herrault : Merci Philippe beaucoup pour toutes ces réponses qui sont vraiment précieuses. Ceux qui veulent en savoir plus sur ton activité ou prendre contact avec toi, où est-ce qu’ils peuvent te joindre ?

Philippe Desportes : Ils peuvent me retrouver sur mon site internet www.publireporter44.fr. J’ai aussi une page Facebook où on peut me contacter en messagerie privée qui s’appelle Facebook Publireporter44.

Sophie Herrault : C’est parfait. Philippe, un grand merci à toi d’avoir accepté de répondre à mes questions et à ma grande curiosité. Et puis pour vous, chers auditeurs, je vous dis à très bientôt pour une prochaine interview. Bye !

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