Interview de Sylvain Fortineau, dirigeant de l’entreprise Sofradi, par Sophie Herrault – coach en motivation et intelligence émotionnelle et romancière (www.livre.sophieherrault.fr)


Présentation de Sylvain Fortineau

Sa raison d’être personnelle : Veiller infailliblement au bien-être

Sophie Herrault : Bonjour à tous ! Sylvain Fortineau dirige l’entreprise Sofradi, spécialisée dans la création de solutions isolantes pour les professionnels de tous secteurs. Depuis de nombreuses années, Sofradi se veut une entreprise au service de l’humain. Après avoir répondu à mes questions sur la façon dont il a révélé les valeurs de l’entreprise, il répond aujourd’hui avec plaisir à mes questions sur l’actionnariat partagé.

Pourquoi accepter de partager la gouvernance de l’entreprise avec ses collaborateurs ?

Sylvain Fortineau : Le collectif est une ressource interne, plutôt facile d’accès, y compris pour la gouvernance. Une gouvernance partagée assure l’entreprise de conserver sa direction et mieux gérer les aléas et traverser les crises. Nous venons une nouvelle fois de le démontrer.

Qu’est-ce que l’actionnariat partagé ?

Sylvain Fortineau : L’entreprise appartient à plusieurs salarié(e)s, tous statuts confondus, qui ont volontairement investi leur argent personnel pour acquérir des parts de la société, de manière significative.

Qu’est-ce que cela implique ?

Sylvain Fortineau : Pour les dirigeant(e)s, cela implique qu’ils(elles) soient avant tout accessibles et, à l’instar de ce qu’ils(elles) demandent à leurs collaborateurs(trices), professionnel(le)s et en capacité de se remettre en question. Pour les salarié(e)s actionnaires, cela implique qu’ils(elles) soient avant tout très loyaux(ales) et qu’ils ne confondent pas leur rôle de salarié(e) et leur qualité d’actionnaire.

Quels en sont les avantages pour l’entreprise et pour les collaborateurs ?

Sylvain Fortineau : L’indépendance financière de l’entreprise offre une liberté dans les décisions et les actions, certes très engageante, et aussi qui responsabilise ses acteurs, en prise directe avec les difficultés, comme les bénéfices de tous ordres liés aux succès.

Comment mettre en place l’actionnariat partagé ?

Sylvain Fortineau : Un préalable fondamental : vérifier que l’ouverture du capital aux salarié(e)s est compatible avec la raison d’être et la culture de l’entreprise, et en phase avec les personnalités et motivations des dirigeant(e)s. Décider si le capital sera ouvert à tout ou partie des salarié(e)s, et si une ancienneté minimale sera requise ou non. Valider et faire connaître les modalités d’entrée au capital et les règles de sortie, via les statuts et/ou un pacte d’actionnaires. Décider et garantir la continuité de la méthode de valorisation de l’entreprise.

Quels sont les trois conseils que tu donnerais aux dirigeants qui souhaitent se lancer dans ce type de démarche ?

Sylvain Fortineau : Trois seulement ?!…

  1. En phase d’étude du projet, se rapprocher d’entreprises qui ont expérimenté et éprouvé la démarche. Consulter des experts en la matière et se faire accompagner.
  2. Que les salarié(e)s ne se sentent pas tous obligé(e)s d’investir, en reconnaissant qu’ils(elles) ont tous et toutes été engagé(e)s avant tout pour servir le projet d’entreprise en qualité de salarié(e)s et pour leurs compétences.
  3. L’investissement financier minimal personnel de chacun(e) doit être significatif parce que, en l’occurrence, c’est leur « fibre entrepreneuriale » qui reste essentielle.

En savoir plus sur Sofradi

Sophie Herrault : Pour les personnes qui aimeraient en savoir plus sur Sofradi et ses prestations, où peuvent-ils retrouver les informations ?

Sylvain Fortineau : sur le site internet de la société.

Sophie Herrault : Un grand merci, Sylvain, pour tes réponses.

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